Après un temps de méditation et de relaxation, j’ai proposé aux membres de l’atelier de découvrir la danse improvisée. Nous sommes entrés ensuite en contact avec plusieurs éléments de la nature : arbre, troncs, herbe, feuilles, etc… Après avoir constitué un duo, chacun a choisi un endroit du paysage. Chacun était invité à imaginer des gestes assez simples afin de « chorégraphier » le lieu, afin de le « faire voir » à l’autre membre du duo.
Lecture – Performance Hommage à Virginia Woolf Aux femmes en Afghanistan
La Foulerie Normandie Août 2021
Texte
Je suis en train de lire le livre de Virginia Woolf Une chambre à soi, publié en 1929.
Ce week-end passé en votre compagnie à la Foulerie me donne très envie de partager avec vous mon engouement pour ce livre, que je trouve vraiment très beau et extrêmement instructif quant à la condition des femmes au 19èmesiècle et qui nous parle encore aujourd’hui.
Virginia Woolf est décédée en 1841. Nous sommes en 2021.
Ce sont donc les 80 ans de sa mort.
Une chambre à soi est un livre féministe. Si j’ai particulièrement envie d’en parler aujourd’hui, c’est qu’en ce moment même, les talibans sont en train de revenir au pouvoir en Afghanistan.
Les femmes doivent être terrifiées en ce moment à l’idée de subir à nouveau le joug des hommes de ce gouvernement.
Ce livre a été écrit à partir de plusieurs conférences que Virginia Woolf a données dans plusieurs collèges pour femmes en 1928. Il est donc assez facile à lire.
En lisant ce livre, nous avons en effet l’impression de l’entendre parler.
Pour aborder le sujet qui lui a été demandé (les rapports entre « les femmes et le roman »), elle va raconter – entre autres – sa déambulation dans les cours et les parcs d’universités d’« Oxbridge » ou de « Fernham »(dont les nom sont complètement inventés) et Londres. Dès le début du livre, elle prend soin d’expliquer que tout son récit est de la pure fiction.
En tout cas, il va lui arriver un certain nombre de déboires, en tant que femme. On va lui refuser par exemple l’entrée dans la bibliothèque d’Oxbridge, le bibliothécaire exprimant que les femmes n’y sont admises qu’accompagnées d’un professeur de l’université ou pourvues d’une lettre de cette même université.
Lorsque V. Woolf se rendra dans la bibliothèque du British Museum à Londres, elle va recenser les livres écrits par des femmes, qui vont être bien moins nombreux que ceux écrits par des hommes. Elle va se poser la question des raisons qui font qu’une femme écrive moins qu’un homme. C’est passionnant. Je vous invite à lire le livre…. En premier lieu, l’importance pour la femme d’avoir « une chambre à soi ».
Elle va tomber sur un livre intitulé L’infériorité intellectuelle, morale et physique du sexe féminin, écrit par un certain Pr. Von X. Je n’ai pas besoin de vous raconter sa consternation.
Ce que je voudrais maintenant, c’est vous lire un court extrait du livre, qui se trouve au début.
Il décrit l’arrivée de Virginia Woolf à l’université de Fernham.
Je m’adresse à un public composé de personnes qui viennent tout juste d’arriver à la Foulerie et d’autres qui sont là depuis quelques jours. Je m’excuse auprès des personnes qui viennent juste d’arriver.
En effet je souhaite faire un petit jeu avec les personnes qui sont là depuis deux jours.
J’aimerais que, pendant ma lecture, vous repériez les « sujets » qui ont été évoqués au cours des différents conversations, du matin, du midi, du soir, que nous avons eues, depuis notre arrivée à la Foulerie. Pourriez-vous nous les « donner » à la fin ?
Je commence :
« Comme je vous l’ai déjà dit, c’était un jour d’octobre. Je ne veux pas risquer de perdre votre estime, ni mettre en danger ce joli mot de « fiction » en changeant de saison et en décrivant des lilas pendant au-dessus des murs des jardins, des roses, des tulipes ou d’autres fleurs printanières. La fiction doit adhérer aux faits, et plus vrais sont les faits, meilleure est la fiction. – c’est ce que l’on nous dit.
C’est pourquoi nous continuons d’être en automne, c’est pourquoi les feuilles continuent d’être jaunes et de tomber, peut-être même un peu plus vite qu’auparavant, car voici que le soir est venu (sept-heures trente-trois pour être précise) et une brise (du sud-ouest, pur être exacte) s’est levée. Néanmoins, quelque chose ne tournait pas rond.
Mon cœur est comme un oiseau qui chante,
Et dont le nid est dans la jeune branche humide,
Mon cœur est comme un pommier
Dont les branches ploient sous les fruits serrés.
Les mots de Christina Rossetti étaient peut-être partiellement responsables du délire d’imagination – car il ne s’agissait bien sûr que d’imagination – qui me fit voir des lilas balançant leurs fleurs au-dessus des murs de jardin, des papillons couleur soufre, s’enfuyant de-ci de-là, des poussières de pollen volant dans les airs. Le vent souffla en provenance de je ne sais où, soulevant les feuilles à demi écloses, si bien qu’une sorte d’éclair gris argent traversa les airs. Nous étions entre chien et loup. C’était l’instant entre chien et loup où les couleurs s’exaspèrent, où les violets et les ors enflamment, comme les battements d’un cœur impressionnable, les carreaux des fenêtres. C’était le moment où la beauté du monde, éclatante mais prête à périr – ici j’entrai dans le jardin, car la porte en avait été imprudemment laissée ouverte et, selon toute apparence, il n’y avait pas d’appariteurs dans les alentours – montre ses deux visages : visage riant et visage d’angoisse, qui partagent également notre cœur. Les jardins de Fernham s’étendaient devant moi dans le crépuscule printanier, sauvages et accessibles ; des jonquilles et des jacinthes, comme négligemment éparses, jonchaient l’herbe haute ; ces fleurs qui n’eussent sans doute pas été dans un ordre parfait par le temps le plus beau, à présent pliées sous le vent, ondulaient et tiraient sur leurs racines. Les fenêtres de l’édifice, fenêtres incurvées comme celles des bateaux, entre leurs abondantes vagues de brique rouge, passaient du citron à l’argent sous le vol des rapides nuages printaniers.
Quelqu’un était dans un hamac, quelqu’un (mais dans cette lumière, les êtres n’étaient que des fantômes, mi- devinés, mi- vus) traversa en courant la pelouse – personne n’allait l’en empêcher ? – puis apparut soudain – comme si elle sortait un instant pour prendre un peu d’air, pour jeter un coup d’œil sur le jardin, une silhouette courbée, formidable et humble cependant avec son large front et sa robe usée – ce pouvait être la fameuse érudite J. H…en personne ? Tout semblait obscurci et cependant intense, comme si l’écharpe que le crépuscule avait jetée sur le jardin eût soudain été coupée en deux par une étoile ou par une épée – l’éclair de quelque terrible réalité jaillissant comme à l’accoutumée du printemps même. Car la jeunesse… »
Ici, les visiteurs de l’exposition sont invités à s’arrêter un moment, rêvasser, ou lire.
J’y viens régulièrement pour accueillir des visiteurs, faire « vivre » le lieu même si je ne suis pas là : cueillir de nouvelles fleurs, les arranger, changer la disposition d’un ou deux objets.
Cette « installation » est réalisée à partir de matériaux existants, d’objets personnels et d’autres, trouvés pendant la préparation de l’exposition : une pierre, deux plantes, une Immortelle et une Queue de lapin, une applique posée au sol, des petites dalles hexagonales, avec lesquels on peut jouer, réaliser des constructions imaginaires…
On peut y lire aussi quelques lignes de la nouvelle de Robert Walser, La promenade ;récit d’une marche qui va durer une journée, traversée par les pensées de l’écrivain.
En voici un extrait :
« Tandis que j’allais mon chemin tel un voyou amélioré, un vagabond, maraudeur, fainéant ou chemineau plus raffiné, longeant toutes sortes de confortables jardins regorgeant de légumes satisfaits, longeant des fleurs et des parfums de fleurs, longeant des arbres fruitiers et des pieds de haricots couverts de haricots, longeant de hautes céréales épanouies telles qu’avoine, seigle, ou froment, longeant un entrepôt de bois avec du bois et de la sciure de bois, longeant de l’herbe grasse et le gracieux gazouillis de rigole, d’une rivière ou d’un ruisseau, côtoyant doucement et joliment toutes sortes de gens comme de gentilles marchandes vaquant à leur négoce, et passant tout aussi bien devant le siège d’une association gaiement pavoisé de joyeux drapeaux que devant mainte autre chose bienveillante et utile, devant un spécimen particulièrement beau de pommiers des fées et devant Dieu sait quoi encore, par exemple devant des fleurs de fraisiers ou, déjà mieux, gentiment devant des fraises mûres et rouges, tandis que toutes sortes de pensées m’agitaient fortement, parce qu’en promenade bien des idées soudaines, éclairs de lumière et illumination éclairantes, se produisent et s’introduisent spontanément afin qu’on les exploite et les élabore avec soin, voilà que vient à ma rencontre un être, un colosse et un monstre qui me cacha presque complètement de son ombre la rue ensoleillée, un type tout en hauteur et inquiétant que je ne connaissais que trop, un drôle de pistolet vraiment, j’ai nommé le géant Tomzack.»
Pages 40 et 41.
Je m’intéresse depuis plusieurs années à la notion d’« habiter » et tente de mettre en pratique ce qu’on pourrait appeler une « esthétique de l’attention».
Photographies
Lanternes japonaises, 2021
Le « Physalis » est une plante appelée couramment «Lanterne japonaise», « Cerise de terre », « Coqueret » ou encore « Amour en cage ». Il se nomme aussi« Physalis Alkékenge », qui date du XVIème siècle et dérive de l’arabe « al-kâkange ».
Cette plante m’interpelle : les fruits du calice sont toxiques (baies dans une cage rouge-orangé) tandis que les baies jaunes d’or dans une cage kaki clair-paille contiennent des baies comestibles. Les fruits sont beaux et appétissants mais sont en réalité dangereux, comme beaucoup de plantes sauvages.
La morphologie et la dangerosité potentielle des végétaux m’intéressent.
La pratique du jardinage et la lecture m’ont permis de porter un autre regard sur les plantes. Elles ne sont pas destinées uniquement à la consommation de l’homme, elles ont leurs propres moyens de protection et de survie, comme les animaux.
Février. Je tente de capter les effets de la lumière sur la branche, les deux « calices » séchés (enveloppes fines) du Physalis, les ombres produites.
Les 4 photographies mettent en scène l’acte du toucher, thème que l’on retrouve dans les « Marches » où les personnes sont invitées à « improviser » par le mouvement avec l’environnement, les performances Sororal (Ateliers Babiole à Ivry en 2017) et Tout contre, imaginée en Ardèche en 2018.
Trois séries photographiques, prises dans la forêt, au bord de la mer, et sur le chemin quotidien dans la ville.
Sols Urbains
J’ai commencé cette série de « sols » tout d’abord en observant et en photographiant les sols que je découvrais sur le trajet qui me menait de mon domicile jusqu’au métro. Par jeu au départ, je me suis mise à en admirer les brèches, les failles, les textures, les couleurs. J’ai ensuite photographié ces fragments de sols de manière plus systématique, en essayant de garder le même cadrage, la même distance de l’appareil à la surface du sol.
Chacun, vu individuellement, tend vers l’abstraction. Présentés en série, les « sols urbains » rappellent la scansion de la marche
Les souches
Cette deuxième série de l’exposition réunit des photographies prises sur le « Sentier des Roches », dans le Parc Naturel Régional du Mont-Tremblant au Québec.
J’ai été éblouie par ces arbres qui, malgré le sol rocailleux, ont la force de grandir à même la roche, prenant appui sur des racines aux épaisseurs de troncs, se déliant parfois en volutes et arabesques.
Par ses racines, l’arbre tel que nous le connaissons, devient autre. Il est transfiguré. Il prend une allure fantasmagorique, en tout cas il acquiert une part d’animalité, ou anthropomorphique. Les lignes formées par les racines m’ont fascinée, comme celles de ces racines fichées dans le sol donnant l’impression que l’arbre entame une marche ou une danse. Avec leur volume, leur aspect sculptural, ces arbres semblent « nous regarder », pour reprendre l’expression chère à Georges Didi-Huberman.
Algues-laminaires
Cette troisième série rassemble des photographies de sols, prises sur une plage de l’île de Batz, en Bretagne Nord.
Au premier abord, il n’y a que le sable, immensément blanc qui recouvre la plage, si fin qu’il file entre les doigts. Et quand on prend le temps de regarder, d’explorer, on découvre ces algues-laminaires aux formes incroyables posées sur le sable après le passage de la marée. A partir d’elles, on peut se laisser aller à la rêverie, porté par le mouvement contenu en elles. Ma pratique de la danse contemporaine me conduit peut-être à avoir une attention particulière à ce type de formes.
Objectif : invitées par Gilles Tiberghien, nous devons imaginer une marche avec Alice Freytet, artiste-marcheuse et paysagiste, entre l’Ecole du Paysage et la Vieille Charité. Elle aura lieu le vendredi 13 mars à Marseille, dans le cadre des Rencontres « La marche catalyse de l’art et du savoir » au FRAC PACA. Avec Alice, on se ne connaît pas. Grâce aux échanges de mails, je pense qu’on va bien s’entendre. Alice dessinera pendant le trajet un « rouleau de paysage », comme elle le fait régulièrement lors des marches qu’elle organise. Les marcheurs sont invités à glaner des objets qui seront déposés sur le rouleau. Durée : 1 heure environ. J’arrive quelques jours en avance.
1er jour : arrivée à Marseille. Le papier du plan de la ville que l’on m’a donné est si fin qu’il se déchire lorsque je sors de l’Office de Tourisme sur la Canebière. J’y retourne et j’en prends plusieurs que je fourre dans mes poches. Tout a été refait à neuf. Plus de voitures ici, c’est bien. Calme. Je cherche un banc pour regarder la carte sur l’esplanade déserte. Pas un seul banc sur le Vieux Port pour s’asseoir. On me dit qu’il y en a sur le chemin du côté de la Mairie. Je ne vais pas chercher un banc maintenant. Je m’assois, comme avant, sur le quai près de l’eau devant les bateaux.
2ème jour : je suis assez excitée, je vais voir enfin le Passage de Lorette qui, de la rue de la République nous conduit dans une très grande cour intérieure, le Passage des Folies Bergères. Je l’ai découvert grâce au livret internet « L’écran et la fumée ». C’était un des lieux préférés de l’écrivain allemand Walter Benjamin, selon Alain Paire, catalysant tout Marseille autour de lui. Du passage, on monte au « vieux » quartier du panier. Là, tout change. Des rues plus étroites, le quartier est piétonnier. J’aime aussi l’idée qu’on change de niveau. J’inscris sur mon plan « Passage de Lorette ». On passera par là.
3ème jour : plus j’avance dans la ville, mieux j’imagine la marche. J’observe chaque lieu, chaque parcelle. J’ai envie de créer des contrastes, des changements d’atmosphère, de points de vue sur la ville. C’est à ceux qui participeront à la marche que je pense en mettant ces morceaux de ville bout à bout, mais aussi à Alice, à ce qu’elle « verra ». La chose que je préfère : découvrir des endroits qui m’étaient parfaitement inconnus. Comme, par exemple, le promontoire de la rue des écuelles avec son « salon-bibliothèque », aux chaises attachées deux par deux le long du trottoir. Et cette vue de très haut qui donne sur la place Sadi Carnot.
4ème jour : levées tôt avec Alice rencontrée hier soir pour la première fois. On refait le parcours que j’ai commencé. Alice est d’accord pour que nous passions lors de la marche par la rue très vivante et populaire du Bon Pasteur. On va imaginer le reste du trajet ensemble. Impossible de traverser l’Hôtel Continental à partir de la Grand Rue. On rebrousse chemin. Place des Moulins. Près de la cathédrale de la Major, le vent souffle très fort. La percée visuelle sur la mer est splendide. Alice doit refaire tout le parcours seule afin de dessiner une ligne qui servira de fond et d’horizon pour ses peintures de demain. C’est bon, après ça on est prêtes.
5ème jour : Jour de la marche. Départ près du grand escalier de la Gare. Nous donnons quelques consignes. En outre, j’aimerais que la marche soit silencieuse. Plusieurs arrêts sont prévus, où il est possible de se parler. De plus, étant donné que je « guide » la marche, chacun peut se laisser aller à ses impressions, ses sensations…On peut prendre des photos, dessiner mais aucune obligation à cela. On se met en route. Alice commence à dessiner.
Une fois l’escalier monté, on arrive sur la grande esplanade. Daniel m’a donné l’idée de passer par les nouveaux quartiers derrière la gare. Quand finalement on arrive Place Jules Guesde, on trouve des immeubles vides, sans fenêtres, comme dans le long de la rue du Bon Pasteur, suite à l’évacuation des habitants. Un moyen d’évoquer le drame de la rue d’Aubagne du 5 novembre 2018. Deux immeubles sont effondrés, causant la mort de huit personnes. Cet événement a provoqué une véritable crise sociale. Des milliers de personnes ont été évacuées par la mairie de leurs logements. A l’heure actuelle, beaucoup habitent encore à l’hôtel. Je n’ose imaginer ce qu’ils vivent en ce moment avec le confinement.
Une marcheuse me raconte qu’elle fait partie d’une association créée pour soutenir les habitants évacués. Butte des Carmes, rue des Carmelins, Passage de Lorette, Rue des Ecuelles, Place des Moulins. Le temps nous manque. Nous ne verrons pas la mer ce jour-là. Mais Alice déroule le « rouleau de paysage » devant la Vieille Charité. C’est un peu de « paysage » devant nous.
Chacun place les objets choisis pendant la marche sur le rouleau, ou fait un dessin, écrit quelque chose. On se met à discuter, on échange des adresses. Une belle journée qui commence.
Remerciements : Raphaëlle Paupert-Borne et Jean Laube et la tante d’Alice pour l’hébergement, Daniel Labat-Gest pour les photographies de la marche, Guillaume Monsaingeon pour son accueil, Gilles Tiberghien et Jean-Marc Besse pour l’organisation de ces journées, le Frac PACA, Jean-Paul Thibeau pour sa présence, enfin Frédéric Danos, avec qui j’ai découvert l’art de la marche.
Laminaires, 2020, 6’40
Composition sonore : Pascal Bricard.
Photographies prises sur l’île de Batz en 2019. Algues-Laminaires.
Les laminaires semblent en régression dans les eaux européennes au moins, sans explication claire à ce jour. Plusieurs facteurs sont probablement à l’origine de cette régression. Les pesticides et certains polluants, ainsi que le réchauffement climatique pourraient être impliqués, en affectant notamment les spores.